C’est la plus grande centrale européenne photovoltaïque en milieu urbain puisqu’elle est implantée sur le territoire de la ville de Bordeaux avec ces soixante hectares qui vont accueillir tous ces panneaux photovoltaïques permettant de transformer l’énergie lumineuse en courant électrique continu. C’est donc sur une décharge dont on estime qu’elle contient entre 2 et 3 millions de m³ de déchets que la centrale est en cours d’installation. Cette décharge a été réhabilitée entre 2004 et 2009, elle est aujourd’hui recouverte d’un géotextile et d’une couche de terre végétale qui laisse apparaître un enherbement qui reste pauvre et peu fourni.

Le site en préparation

La zone est fortement artificialisée ; la végétation est maigre, maintenue rase par les contraintes liées à l’historique de cette Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) [site présentant un risque important de pollution des sols] par un arrêté préfectoral qui « interdit toute construction et toute activité non liée aux déchets », rappelle la mairie de Bordeaux. Il n’y aura plus d’activités liées aux déchets puisque l’espace reçoit maintenant une centrale photovoltaïque. Pour l’entretien de l’enherbement sur le terrain, il sera fait appel a des moutons qui seront parqués secteur après secteur et on verra si on peut, plus tard, y implanter des ruches.

Le site en bordure du fleuve

L’implantation des 140 000 panneaux photovoltaïques répond à une technique précise de quadrillage du terrain pour former des lignes de panneaux car on doit avoir accès à chaque pièce individuellement pour cause d’entretien, de réparation, soit changement du panneau. Tous ces panneaux délivrent sous l’influence de la luminosité un courant électrique continu qui s’ajoutent les uns aux autres et sont captés et assemblés puis ce courant continu global est transformé en courant alternatif par un onduleur avant d’être injecté dans le réseau général qui lui le redistribue aux usagers après avoir été comptabilisé afin de répartir les rémunérations des fournisseurs qui sont nombreux entre individuels et professionnels

Installation d’un panneau photovoltaïque

Plus de 100 emplois directs sont mobilisés pendant les deux ans et demi de la durée du chantier, bénéficiant ainsi à l’ensemble de l’économie locale. Un certain nombre de taxes assujettis à la production de cette électricité qualifiée de verte vont aller abonder les caisses de la Métropole durant toute la durée de la mise en service de cette unité de production qui est évaluée à une trentaine d’années. Le projet de centrale photovoltaïque de Labarde s’élève a un cout total de 60 millions d’euros et que la Banque des Territoires est actionnaire pour 49% du projet et s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement de la Banque des Territoires dans la production d’énergie renouvelable.

Secteur Sud de la centrale, les panneaux sont inclinés vers le Sud

Il existe non loin de cette centrale une centrale plus petite qui fournit cinq fois moins d’énergie qui est la couverture du parking de la Foire Exposition mais c’est en additionnant l’énergie fournit par de multiples lieux de production qu’on arrivera progressivement à un volume global intéressant car pour l’instant fin 2019 la production de ce type d’électricité s’élevait à 9,9 Gigawatts soit 2,5% de la couverture nationale d’électricité et qu’il est prévu d’avoir 40% d’énergie renouvelable en 2028 portant la production de puissance installée dans la large fourchette de 35,6 à 44,5 GigaWatts (pour rappel 1 giga est 1 milliard de fois l’unité initiale). Tout ceci dépendra bien sur de la rapidité de création de parcs photovoltaïques qui reçoivent un meilleur accueil que l’éolien.