Bordeaux
Si l’on en croit la presse régionale, la politique bordelaise vient de s’enrichir d’une nouvelle sorte d’opposants attentifs : « les tacleurs », et ce n’est pas du football, en l’occurrence le leader du groupe L.R.E.M., Thomas Cazenave qui reproche à Pierre Hurmic d’avoir finalement dit oui au projet de la Rue Bordelaise, alors qu’en pleine campagne électorale il avait annoncé qu’il y mettrait fin. Et d’ajouter : « Pierre Hurmic a toutes les peines du monde à passer de la parole aux actes. C’est un nouveau renoncement qui vient après des renoncements successifs, ce projet est dangereux pour le tissu commercial déjà installé, 23000 m2 de surface commerciale supplémentaire alors que le commerce est en difficulté, c’est inquiétant. »
Magie éternelle des mauvaises habitudes (pour ne pas dire pire) de la politique, entre un candidat certes motivé mais surtout soucieux de séduire qui annonce des promesses quelque peu dans le vide pour ne pas dire intenables dès lors qu’il ne connait pas suffisamment les dossiers et un opposant pour qui bien sûr comme il l’affirme avec force, tout est encore possible et pour qui il s’agit d’une reculade du maire qui en l’occurrence doit donc nous mentir.
Alors que par rapport à cette importante réalisation qui eut certainement nécessité une réelle synergie des compétences et des réflexions, les bordelais pas vraiment bien informés se retrouvent face à un renoncement semble-t-il mal emballé, une opposition qui comme toujours aurait réglé au mieux le problème et un maire qui selon certains pourrait bien être un gros menteur. Chacun choisira s’il le peut !
Voilà bien un projet pour la ville qui sans nul doute aurait mérité mieux que ces fausses promesses et autres attaques personnelles ….
Un tel affrontement ne risque guère d’inciter les Bordelais à fréquenter en masse les bureaux de vote lors des prochains scrutins, ce qui ne semble pas inquiéter grand monde, tant qu’un minimum (combien ?) d’électeurs voudront bien rester encore un tant soit peu motivés. …
Comme quoi dans notre beau pays où l’expression directe de la démocratie ne fait pas fureur, il semble bien se confirmer que seul ceux qui ne sont pas aux commandes connaissent le bon itinéraire, étonnant et fort dommage !!!
Ecrit par Dominique Mirassou