Le tourisme de masse : Une calamité pour notre planète !!!

Alors que nombre de villes et de sites se vantent d’une fréquentation touristique record venant doper l’économie locale et que le low coast se félicite de permettre de voyager à des masses de gens de plus en plus importantes, le revers de la médaille, trop souvent ignoré par les adeptes du consumérisme sans limite, ne manque pas de faire apparaître qu’à plusieurs égards et tout à fait objectivement, le tourisme de masse est une véritable calamité pour notre planète.



Pollution …

Il est notamment utile de rappeler que le fioul lourd des paquebots très polluant possède une teneur en soufre 3500 fois supérieure à celle du diesel des voitures et que lorsque ces H.L.M. de luxe de la mer font escale dans un site ou une ville, ils polluent autant que des centaines de milliers de voitures, car, même à quai, les moteurs continuent de tourner afin d’alimenter la ville flottante en électricité.
Que dire de l’avion qui rejette en moyenne 360g équivalents CO2 pour un déplacement d’un kilomètre contre 11g pour un train, incitant nombre de spécialistes à recommander de ne pas prendre l’avion plus d’une fois par an pour ne pas dépasser le « droit maximal à émettre du CO2 sur une année ».

Des villes envahies …

Plus assez de studios et T2 à louer pour les autochtones dans de nombreuses villes où la location saisonnière se développe chaque jour un peu plus en totale anarchie …
Des villes comme Dubrovnik où la pagaille dans la vieille ville devrait amener à limiter la visite de la ville à quelques heures, le maire étant sous la menace de voir l’Unesco lui retirer le label « Patrimoine mondial de l’humanité ».
Que dire des dégâts provoqués par l’accostage des paquebots sur les quais de Venise, ou encore des déchets alimentaires qui envahissent les rues de Florence et dont les parvis des églises sont arrosés par la municipalité pour dissuader les touristes de s’y installer pour pique-niquer.

Des habitants chassés de leur ville …

Paris est ainsi devenu l’un des premiers marchés touristiques du monde avec 65000 logements recensés, phénomène galopant qui en réalité approcherait les 100.000 offres de location touristique. Dans le centre historique 20.000 logements auraient été perdus en cinq ans.
Tout cela bien sûr favorisant la spéculation immobilière, ne réjouissant pas le secteur hôtelier et chassant nombre d’habitants de leur propre ville tant les coûts à la location et à l’achat deviennent exorbitants.
La lutte contre les plateformes sauvages est loin d’être gagnée dans les capitales et nombreuses autres villes touristiquement attrayantes. Malgré de nombreuses annonces de mesures de régulation, voire de rétorsion, le soir, dans ces jolies villes, les fenêtres sont de plus en plus nombreuses à être éteintes en dehors des périodes de rush touristique.

Des sites en danger …

Que l’on parle de sites historiques, tels Venise, les pyramides d’Egypte, les temples d’Angkor, ou encore les Galapagos, Maldives et multiples autres iles et archipels de rêve aux eaux turquoises, le désir des autorités locales de profiter de la manne potentielle ou encore celle de la faire croître indéfiniment, se traduit par la construction d’hôtels, l’accroissement des liaisons aériennes, l’aménagement de ports pour les paquebots, ce qui ne laisse pas de s’inquiéter de l’avenir de tous ces lieux et de la biodiversité marine pour certains.
L’organisation Mondiale du Tourisme s’en inquiète sans que pourtant personne ne voit comment enrayer cette course sans fin et sans précaution au rush touristique.
Des animaux maltraités …
Selon l’ONG World Animal Protection dans des sites naturels protégés, les comportements inappropriés avec les animaux se multiplient. Nombre de photos et autres selfies à la gloire du touriste mettent très souvent en scène des animaux traités avec cruauté, maintenus en captivité dans de tristes et même souvent intolérables conditions.
Un marché de plus, source de revenus dans des zones défavorisées, souvent très fréquentées par les touristes, au détriment d’une misère animale trop souvent inqualifiable !!!

Et la culture …

Débarquer à Dubrovnik en se marchant sur les pieds, se bousculer lentement dans le temple d’Abou Simbel, attendre des heures pour rentrer dans l’Alhambra de Grenade, affronter la cohue sur la place St Marc, permettent-ils encore de goûter la beauté de ces lieux magiques avec toute la sérénité souhaitable.
Dans ce contexte, visiter la cathédrale Notre Dame (avant l’incendie) en 2 minutes 54 est devenu la norme …
Quant à ceux qui prétendaient hier avec fierté, « avoir fait » le Maroc ou le Portugal en 15 jours, vitesse oblige, ils devraient y parvenir désormais en un week-end.

Ecrit par Dominique Mirassou


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