Bordeaux
Le jury du Prix littéraire Montaigne présidé par Alain Duhamel a choisi de décerner le Prix 2017 à Patrice Gueniffey pour son ouvrage « Napoléon et De Gaulle. Deux héros français » édité par Perrin. Alain Juppé maire de Bordeaux a remis ce prix samedi 1er avril à Patrice Gueniffey.
Le prix littéraire Montaigne de Bordeaux salue la qualité littéraire d’un essai exprimant pour notre temps, l’ouverture et la liberté d’esprit, ainsi que l’humanisme sans frontières qui furent ceux de Michel de Montaigne. Le Prix est attribué par un jury désigné conjointement par la Ville de Bordeaux et l’Académie du Vin de Bordeaux : Alain Duhamel (président), Serge Receveur (Secrétaire perpétuel), Jean-Pierre de Beaumarchais, Florence Cathiard, Yves Harté, Robert Kopp, Alexandre de Lur-Saluces, Séverine Pacteau-de-Luze, Jean-Robert Pitte, Jean-Pierre Poussou, Mathilde Royer de la Bastie-Chevallier, Claire Andries Roussennac et Jean-Didier Vincent. Le Prix Montaigne, doté par l’Académie du Vin de Bordeaux, est constitué de 20 caisses de 6 bouteilles de Grands Crus de Bordeaux, membres de l’Académie du Vin de Bordeaux.
Héros préférés des Français, Napoléon Bonaparte et Charles de Gaulle incarnent la figure du sauveur. Si beaucoup les sépare, à commencer par le siècle où ils vécurent, ils ont en commun d’avoir élevé notre patrie au-dessus d’elle-même, dans une quête de la grandeur nourrie d’une certaine idée de sa mission et de sa vocation à éclairer le monde. Dans cet essai historique puissant, porté par une plume rare, Patrice Gueniffey croise leur existence et interroge leur destin, ouvrant des pistes fécondes sur leur personnalité et leur œuvre. A travers les métamorphoses de leurs Mémoires, l’auteur ausculte enfin la France, celle d’hier et surtout d’aujourd’hui, hantée comme jamais par son histoire dans l’espoir de répondre à ses doutes et exorciser son malheur. Patrice Gueniffey est directeur d’études à l’EHESS* et membre du Centre d’études sociologiques et politiques Raymond-Aron.
Alain Duhamel dans son propos n’a pas hésité à faire remarquer que ce livre dès sa parution a été considéré comme le lauréat du Prix Montaigne en ce qu’il a produit un acquiessement général extrèmement rapide parmis les ouvrages sélectionnés. Il a aussi souligné que si tous les historiens écrivent ils n’écivent pas forcément bien mais que pour cet ouvrage ce n’était pas le cas car il l’a trouvé remarquablement bien écrit. Nicolas de Bailliencourt a ensuite pris la parole avant qu’Alain Juppé, remarquablement décontracté, pour sa part fasse remarquer avec beaucoup d’humour que ce prix n’était pas un poisson bien que décerné un premier avril tout en remerciant chaleureusement Alain Duhamel de présider le jury. Patrice Gueniffey a fait part de son sentiment en précisant " le temps des sauveurs est passé"... "la France n’a pas besoin de sauveurs, elle a besoin de grands hommes" et il a conclu avec beaucoup d’humour en évoquant la nature de son prix en citant : "la cirrhose est comme toute œuvre littéraire, elle est l’aboutissement d’une persévérance".
*École des hautes études en sciences sociales
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette