Talence
La SNCF en Nouvelle-Aquitaine présentait hier matin ses vœux à la presse. Une rencontre menée à bon train par le directeur territorial « SNCF Réseau » Alain Autruffe afin de présenter le bilan de l’année passée, ainsi que les grands projets portés pour l’année 2019.
Progression des investissements
Après avoir investi 330 millions d’euros en 2018, la SNCF Nouvelle-Aquitaine ne compte pas s’arrêter là. Pour cette nouvelle année le réseau ferroviaire va mettre sur la table un budget avoisinant les 480 millions d’euros. Des dépenses nécessaires selon Alain Autruffe, directeur territorial SNCF Réseau : « 2019 sera une grande année de travaux ferroviaires avec une hausse de 50% des investissements par rapports à 2018 », indique-t-il. « Nous avons 35 chantiers importants. La majorité sont de l’ordre de la régénération de voies ferrées, ce qui n’est pas négligeable ». En effet après la restauration des 25 km de ligne Saintes Royan, ou Limoges-Le Dorat, c’est au tour des lignes Morcenx-Dax, Saint Benoît-Vivonne ou Libourne Bergerac d’être remises à neuf. Cette dernière représente le chantier phare de 2019. Des travaux à hauteur de 84
millions d’euros, qui devront s’étaler sur toute l’année avec un transfert voyageurs sur la route pendant la durée des travaux. Avec le départ d’Alain Autruffe vers des responsabilités différentes, la région NoA est subdivisée en quatre directions territoriales : Nord-Aquitaine, Limousin-Périgord, Poitou Charente et Landes-Pyrénées Atlantique.
- Philippe Bru, Directeur Régional SNCF Mobilité
Un Bordeaux Londres en projet
Première région de France en terme de croissance et de trafic sur le réseau ferroviaire, la SNCF Nouvelle-Aquitaine peut ainsi voir grand. En plus de nombreuses offres avantageuses et novatrices comme le trajet Bordeaux-Paris Montparnasse à 16 euros, ou « l’aller-retour malin » (comprenant deux nuits à l’hôtel), la SNCF souhaiterait mettre en place une ligne inédite : Bordeaux-Londres. Un trajet de 4 h 30, qui devrait être évalué prochainement, malgré une situation de Brexit qui tend à poser quelques difficultés. « Nous n’avons jamais autant été investit dans le réseau, nous devons donc continuer à alimenter ce dynamisme, avec des projets ambitieux »,Confie Philippe Bru, directeur régional SNCF Mobilité. « L’idée d’une ligne Bordeaux Londres est un peu exceptionnelle puisqu’elle demanderait la stérilisation de la totalité d’une rame, mais nous y croyons fortement », ajoute-t-il. D’autres projets devraient aussi aboutir prochainement comme l’installation du Wi-fi dans les principaux Intercités de la région, et la création sur le réseau bordelais d’une halte au Bouscat et à Talence. Malgré les nombreux retards et le manque de fluidité constaté, la SNCF Nouvelle- Aquitaine semble aller bon train. Un seul objectif, se préparer au mieux à une éventuelle concurrence ferroviaire, qui devrait voir le jour d’ici 2021.
Ecrit par Jean Rinaud