Non content d’être privée de Lucu et Lamothe coincé arbitrairement à Paris, de Buros indisponible suite à une béquille, de Bielle-Biarrey, Moefana, Gazzotti ayant disputé le match contre l’Argentine, sans parler de Penaud victime d’une infection pulmonaire qui le prive de toute rencontre, de Depoortere victime d’une agression qui l’a envoyé à l’hôpital, c’est une UBB décimé qui s’est déplacée à Vannes. L’agression de Vunipola sur Jalibert dès la deuxième minute aurait pu lui valoir un carton tant le coup de genou est évidemment volontaire sur la cuisse de l’ouvreur bordelais après visionnage répété à la télé, histoire de lui faire mal et cela l’a même éliminé. L’UBB s’en est sorti mais que d’inquiétude lors de ces trente neuf premières minutes où on s’est demandé ce qu’il advenait de la cohésion de l’équipe. Même quand Mr Rousselet a sifflé la mi-temps il n’y avait pas moins d’un cinglant 29 à 7 au tableau d’affichage en défaveur des bordelo-béglais qui rééditaient le coup de Clermont. Face au vent on a vu une UBB incapable de prendre ses marques d’autant que la sortie de Jalibert dès la huitième minute a perturbé sérieusement le système prévu avec la sortie de l’ouvreur suppléé par Carbery. Le vent capricieux soufflant parfois en bourrasque a compliqué le jeu au pied des bordelais qui ne sont pas habitués à de telles conditions "très bord de mer" et les a fortement perturbé. De plus, on peut considérer que Monsieur Rousselet a été un peu magnanime sur certains gestes de cette première mi-temps de la part des locaux et d’autre part la sortie de Jalibert à un peu assommé l’équipe qui avait soigneusement préparé ce match avec lui et son absence a nettement perturbé le fonctionnement d’ensemble de l’équipe, Carbury ne devalt rentrer que quand le score est fait.

Christophe Laussucq avait fermement critiqué la décision empêchant Lucu et Lamothe de jouer face à Vannes

Au retour du vestiaire après une grosse soufflante de Yannick Bru avec l’appui du vent dans le dos la machine bordelo-béglaise s’est immédiatement mise en route en envoyant un Cazeaux impérial derrière la ligne pour le deuxième essai des visiteurs reprenant espoir et il y reviendra une autre fois puis l’essai de Retière moins d’un quart d’heure après. Le tournant du match va se situer à la cinquante sixième minute ou acculé en défense sur deux fautes consécutives à gauche avec un plaquage haut sur Uberti de Surano et dans la foulée sur le côté droit un plaquage dangereux de Saili sans les bras sur Matiu va décider Monsieur Rousselet à sévir avec un carton jaune pour chaque joueur et un essai de pénalité en prime. On peut considérer que Saili s’en est tiré à bon compte car son carton s’il avait été "bunker" aurait été rouge tant la charge avec l’épaule à hauteur de la tête sans les bras était violente et dans cette équipe vannetaise il y a deux joueurs dangereux aussi bien Saili que Vunipola. Déchaîné c’est à nouveau Cazeaux qui va à l’essai et particulièrement vexé les Vannetais vont commettre une faute sur ce dernier alors qu’il est au sol valant pénalité au centre du terrain au lieu d’un coup de pied de renvoi en jeu valant trois points par le pied Garcia. Vannes en pro D2 n’avait pas habitué son public ni ses supporters à de tels excès qui correspondent peu à l’esprit du club des bords de l’Atlantique. C’est Carbery qui mettra définitivement l’UBB à l’abri en passant une pénalité à cinq minutes de la fin de la rencontre. Si l’UBB se sort du piège vannetais, la partie n’a pas séduit son manager qui s’est montré particulièrement dubitatif sur son analyse d’après match et il faut s’attendre à une sérieuse remise en ordre pour la réception de Montpellier samedi prochain à 16 h 30 à Chaban.

Rugby Club Vannes : 29 (4 essais Ruru 5ème, Saili 13ème, Surano 19ème, Vunipola 32ème ; 1 pénalité Lafage 31ème ; 3 transformations Lafage 5ème, 14ème, 32ème

Union Bordeaux Bègles : 37 (5 essais Tapuai 40ème, Cazeaux 42ème, 63ème, Retière 46ème, de pénalité 56ème ; 2 pénalités Garcia 66ème, Carbery 75ème ; 2 transformations Carbery 40me, Garcia 42ème)