Bordeaux
Pour compléter son effectif suite aux blessures de Diaby et Tauleigne, l’UBB qui avait déjà prévu de retenir Louis Picamoles pour la saison prochaine a réussi à le faire venir plus tôt en tant que joker médical. Montpellier a joué le jeu en le libérant.
Peut être que Montpellier regrettera d’avoir libéré Louis Piquamoles pour cette fin de saison car aux dires du joueur, ce dernier est en train de retrouver ses sensations après avoir laissé ses ligaments croisés du genou gauche sur le terrain un soir de match en 2019 avec Montpellier contre le stade Toulousain. Ce genre de blessure est très longue à réparer après intervention chirurgicale avec une rééducation extrêmement sérieuse et très progressive, pour lui malheureusement, surement vu sa taille, son poids et sa stature, les choses ont pris un peu plus de temps que pour un joueur moins imposant. Donc progressivement il s’est retrouvé sur la touche n’étant plus le numéro un dans le club phare de l’Hérault comme il l’a fait remarquer, donc avec peu de matchs à jouer. Pour lui prendre du plaisir c’est de jouer des matchs, donc à Montpellier, il ne prenait plus de plaisir puisqu’il ne jouait plus. Même si la séparation a été un peu douloureuse avec son club de cœur où il a si souvent porté le maillot du MHR et où il comptait bien terminer sa carrière, il est donc venu à l’UBB pour jouer et prendre du plaisir. Plaisir partageait quelque part par Christophe Urios qui est satisfait d’avoir dans son effectif un tel joueur qui est capable de progresser debout comme pouvait le faire Marco Tauleigne. Ce qui fait drôle au nouvel arrivant, c’est de passer de jouer le maintien à jouer la qualification et on sent une certaine gourmandise à être dans cette situation même s’il essaie de ne pas le montrer. Pour lui la priorité c’est de s’intégrer et la première semaine sans match de son arrivée l’y a bien aidé avec un excellent accueil de la part de ses futurs co-équipiers.
- Rémi Lamerat
Il retrouve deux connaissances en la personne de Rémi Lamerat et Nans Ducuing pour les avoir côtoyé en sélection, car en 82 sélections dont 62 titularisations le troisième ligne centre en a vu passer des joueurs. Pour Rémi Lamerat, "Louis va compenser l’absence de Marco" et il dit des deux nouvelles recrues "ce sont de bons mecs" d’autant qu’il considère "qu’en terme d’enchainement on a passé le plus dur" semblant estimer que cette fin de parcours est un peu moins difficile et cela peut paraître justifié quand on regarde le reste du calendrier, ce match de samedi restant un obstacle à franchir. Pour Christophe Urios, "La Rocelle fait partie des matchs de bascule, c’est un rendez-vous important". Pour lui cette partie de championnat est la plus difficile car tout le monde cherche à élever son niveau de jeu car il y a ceux qui sont en haut qui ne veulent pas lâcher et ceux qui sont derrière qui veulent gagner des places. Donc c’est la période ou tout le monde cherche à élever son niveau de jeu, même et peut être surtout ceux qui jouent les dernières places du Top 14. Le manager général va même au delà en précisant que le staff aussi doit élever son niveau dans cette période qui attend l’Union entre Coupe d’Europe et dernière partie du championnat. Il ajoute "si on n’est pas capable on regardera la phase finale à la télévision". Tout le monde est donc à la manœuvre avec un Picamoles plutôt humble qui pense qu’il n’est pas là pour enseigner quoi que ce soit mais plus comme un coéquipier qui veut apporter et participer au plaisir de cette éventuelle première qualification pour la phase finale du club qu’il aura surement lui aussi grand plaisir à jouer car les matchs c’est son plaisir.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette