Portets

Familles, je vous hais...



"Familles, je vous hais", proclamait André Gide qui s’y connaissait, tant il est vrai qu’on n’ est jamais trahi que par les siens. Louis XVI en fit l’amère expérience et mit longtemps avant de se rendre à l’évidence que ses plus cruels ennemis ne se trouvaient pas à l’Assemblée Nationale, mais dans son propre palais. Pourtant, cette lucidité aurait dû lui venir beaucoup plus tôt quand on sait que, durant sa jeunesse, son frère le Comte de Provence, avait déjà fait attenter deux fois à ses jours. Dès le printemps 1789, Louis XVI fut atteint d’une grande dépression nerveuse qui fut causée par la mort du Dauphin. N’ignorant pas que celui qui sera l’enfant du Temple n’était pas son fils, puisque le Duc de Normandie portait un titre de la Maison de Valois et non de la Maison de Bourbon, détestant son frère le Comte de Provence, méprisant son cadet le Comte d’Artois, haïssant son cousin, le Duc d’Orléans, il était désespérément seul, face à un problème dynastique insoluble. Ce qui n’avait pas échappé aux prétendants au trône, le Comte de Provence en particulier, qui, si il était tout à fait capable politiquement de gouverner, était écarté par son frère en raison de son homosexualité qu’il partageait d’ailleurs avec son épouse puisqu’ils partirent séparément en émigration, chacun avec son préféré. Une affaire que l’on tenta désespérément d’étouffer montre l’atmosphère digne des Atrides qui régnait à Versailles, puis aux Tuileries. En 1790, Monsieur, Comte de Provence, décide de faire enlever son frère pour s’emparer du pouvoir. Pour parvenir à réaliser son projet qui comprend également l’assassinat de La Fayette, de Necker et de Bailly , il s’abouche avec un aristocrate dévoué mais fauché, le Marquis de Favras, auquel il promet monts et merveilles. Favras fait le tour de tous les banquiers de sa connaissance pour trouver l’argent nécessaire au projet. Hélas, l’un d’entre eux, méfiant, avertit La Fayette de ce qui se trame. Favras est arrêté, jugé, condamné et pendu sans avoir parlé. Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Elle sous-tend beaucoup d’évènements politiques du XIX° siècle car Favras a bien libéré sa conscience dans sa prison. Il a rédigé une confession qui est subtilisée par un magistrat, Omer Talon, dont la fille, la Comtesse du Cayla, fera chanter Louis XVIII à la Restauration . Intrigue, complot, trahison... C’est cette passionnante histoire que Florence Mothe racontera dimanche 20 octobre à 17 h au château de Mongenan, au retour de sa deuxième Convention citoyenne pour le climat. Rien ne sera caché, des relations intimes de la famille de Bourbon, et de cette bizarre tradition qui voulait que l’on habille les petits princes en filles, ce qui donna, probablement, avec Louis XVI et Louis XVIII les brillants résultats que l’on sait...

Louis XVI et Louis XVIII enfants

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