La gloire et l’opulence de ses peintures nous livre un univers fantastique, rempli de détails, de couleurs, de bijoux en pierres précieuses, d’émaux scintillants, peuplé de « créatures hybrides ».

Bullcock

Exposé à une quadruple culture dès son enfance : bouddhiste, hindoue, musulmane, chrétienne, ses toiles semblent aussi bien inspirées par les miniatures persanes que par l’artisanat indien, par les frises sculptées qui décorent les temples et autres décors typiques du Style Empire. La beauté de son œuvre semble nous convier dans un équilibre tendu entre civilisation et bestialité à une orgie ornementale festive et décalée. Difficile de ne pas voir dans ces personnages hybrides une satire de la vanité et de l’avidité humaine, de notre permanent besoin de pouvoir et de possession, et de la folie qui en résulte.
Au-delà de la nature violente et sexuelle de son inspiration, c’est dans un écrin de beauté et de préciosité que Raqib Shaw nous donne à méditer sur les dérapages de notre société, et les fréquents triomphes d’une bestialité élégamment débridée.

front image : Falchip
Les deux réalisations sont de 2012