Hyper-acoolisation en bords de fleuve : Bordeaux n’est pas un cas isolé

Depuis près d’un an, la jeunesse se noie progressivement dans une hyper-alcoolisation en bords de fleuve. Bordeaux n’est pas un cas isolé, Alain Juppé avait tenu à le souligner puisque d’autres villes aux situations géographiques similaires ont aussi vécu de pareils drames. Cependant, la député PS de Bordeaux (2), Michèle Delaunay avait pensé nécessaire d’alerter directement le ministre de l’intérieur afin que de réelles mesures sécuritaires soient prises pour éviter que ce fléau ne s’étende définitivement. Laquelle attitude avait été lourdement condamnée par le maire de Bordeaux, gardant confiance dans la solidité de son dispositif. Néanmoins, la question gardait une légitimité d’autant plus importante qu’à la veille de la fête du vin, la ville attendait près de 500 000 personnes en bordures de Garonne. Alain Juppé avait donc convié le ministre de l’intérieur à venir juger du dispositif de sécurisation mis en place ; Manuel Valls a accepté l’invitation.

Delaunay, Feltesse et Valls sur le ponton d’honneur

Photo Nicolas Pastor

Manuel Valls approuve, la fête du vin a « toute sa place dans la ville »

Samedi en début d’après-midi, Manuel Valls s’est donc rendu à la maison éco-citoyenne où le préfet de la Gironde a détaillé le plan de sécurisation adopté. Pour le ministre de l’intérieur, il ne faut pas faire de Bordeaux un cas à part entière, ni non plus remettre en question la fête du vin qui a « toute sa place dans la ville ». Cependant, il appelle à une responsabilisation des acteurs qui y participent et se félicite de sa démocratisation : « j’ai constaté une grande mobilisation dans cette entreprise de responsabilité, pour prévenir les risques, pour réduire les risques, pour sensibiliser, pour informer ». Aussi, le ministre de l’intérieur confirme sa satisfaction quant au dispositif mis en place par les pouvoirs locaux. Enfin, sans blâmer qui que ce soit, Manuel Valls appuie la prolongation de ces mesures face aux drames qui ont ôté la vie de plusieurs jeunes à Bordeaux : « je suis venu pour rassurer, pour apaiser. Il ne s’agit pas de dresser des procès d’intention ni de chercher un coupable. Je demande au préfet, aux forces de sécurité et au maire de Bordeaux de continuer à construire cette réponse ».