Bordeaux
Après la Grande Cuisine, l’Atelier a débuté et on est rentré dans le principe des éliminations via le redoutable test sous pression. Hasnaã s’est offert un coup de cœur pour la première épreuve, mais dans l’équipe dernière au pied du Pont du Gard elle a hérité d’un tablier noir et subit le test sous pression dont elle s’est remarquablement bien tiré en s’offrant un deuxième coup de cœur. Elle nous livre ses impressions.
La réalité
Il est 6h30 du matin… Le réveil sonne, je me réveille en sursaut car je ne reconnais pas l’endroit et une fille partage cette même chambre… Je ne rêve plus. Je suis en effet dans la grande maison réservée aux candidats de l’atelier MasterChef et dans quelques heures, je vais avoir la chance de cuisiner dans cet endroit dont j’ai toujours rêvé et partager des moments inoubliables avec les autres candidats en attendant les épreuves.
L’atelier
A peine entrés dans l’atelier, nous avons juste le temps de découvrir ce superbe endroit que déjà les fameuses boites mystères nous invitent à entamer la première épreuve. On s’attendait tous à avoir un produit ou plusieurs produits alimentaires insolites. Mais pas se retrouver face à un bel ustensile brillant, dont certains ignoraient l’utilisation. A la vue de ce laminoir, j’ai tout de suite été inspirée : une folle envie de tenter des ravioles en combinant des ingrédients de ma région de cœur, l’Aquitaine avec son inévitable foie gras, et de mon pays d’origine, le Maroc et ses savoureuses épices. Une fois l’épreuve terminée, j’étais très heureuse de constater que mon plat était fidèle à l’idée que j’en avais avant de commencer l’épreuve. Car ce n’est pas toujours évident de retranscrire exactement ce que l’on imagine au départ.
- Hasnaa MasterChef au Miroir d’eau
- photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque
Incrédulité
J’étais aussi éblouie par le travail d’Annelyse qui tournait la pâte comme un chef italien ! C’était inattendu de voir un tel niveau de technicité sur ce type d’épreuve : Même le Chef Camdeborde a avoué qu’il ne travaillait pas la pâte de cette façon ! Je pensais d’ailleurs qu’Annelyse allait remporter haut la main le coup de cœur du jury, car sa pâte était vraiment magnifique. Mais je me suis faite surprendre par les chefs lors du verdict puisque le chef Camdeborde a même dû répéter deux fois mon prénom et me confirmer “c’est bien vous Hasnaâ” pour que je comprenne que ma recette avait reçu le coup de cœur du jury ; Et pourtant, je sais bien que mon prénom ne court pas les rues en France ! Comble de bonheur, mon amie et voisine de chambrée Annelyse a obtenu un second coup de cœur !
- Hasnaa et son mari Vincent
- photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque
L’épreuve de reconnaissance
Suite à cette entrée en matière, j’ai pu vivre ma première épreuve de reconnaissance (celle là aussi, j’en ai rêvé en regardant les saisons précédentes).Je ne vous cache pas que pendant le temps d’attente avant les épreuves, les spéculations sont allées bon train. Comme on avait parmi nous une détective privée (Sabine), on a fait appel à son intuition et des déductions hâtives pour essayer de deviner à l’avance les ingrédients / recettes à reconnaitre.Elle nous avait conseillé de réviser les salades. Du coup en rentrant dans l’atelier, j’avais toutes sortes de salades en tête, et je me suis retrouvée face à de… la pâtisserie ! Un test relevé pour une marocaine ne vivant en France que depuis 3 ans : La pâtisserie (tout comme la gastronomie), c’est une institution en France. Mais ma gourmandise m’a permis de m’en sortir honorablement. Avec un score de 4, j’ai évité de me retrouver dans la première épreuve sous pression. Comme beaucoup, c’est la fameuse “tarte Bourdaloue” qui a interrompu ma progression dans ce test. Cela m’a néanmoins permis de connaitre cette délicieuse recette et de savoir que ce nom correspond au nom d’une rue du 9ème arrondissement de Paris dans laquelle elle a été confectionnée !
Première épreuve sous pression, premiers frissons… Même si on ne participe pas à cette épreuve éliminatoire, on ressent énormément de pression, de stress et d’angoisse à l’idée de voir un camarade quitter l’aventure. Car même si au final, on se bat les uns contre les autres pour devenir MasterChef, c’est aussi une aventure humaine où l’on partage de superbes moments ensemble et où la solidarité l’emporte souvent sur l’enjeu : Et pour cette première épreuve couperet, c’est Martine qui a quitté l’aventure. Ce que j’aimais en elle, c’est que c’est une femme naturelle sans chichi. J’aimais aussi son look avec ce Perfecto qu’elle porte merveilleusement bien !
Au pied du Pont du Gard
Suite à ces premières émotions, nous avons été soumis à l’épreuve en équipe : “Gare à vous”, le jeu de mot lancé par Carole a eu l’avantage de bien nous induire en erreur puisque l’on pensait tous qu’on allait devoir cuisiner dans une gare parisienne ! Tout compte fait, c’est à 3h de TGV de Paris et dans le site grandiose du Pont du Gard que nous avons dû reproduire l’entrée et le plat du Chef Jerôme Nutile, à partir d’ingrédients AOC produits dans la région. Chef d’un jour, Annelyse a dirigé l’équipe des bleus dont je faisais partie. Tout a plutôt bien commencé pour nous, car elle a su bien retranscrire la description des deux plats nous permettant de nous mettre au travail. Ce n’était pas simple. Les recettes étaient d’un niveau élevé, et seule Annelyse avait eu le droit de voir les assiettes du chef. Les conditions climatiques (beaucoup de vent, air très frais) et le matériel a compliqué la confection de certains éléments comme les tuiles. On a travaillé dans une excellente harmonie mais malgré tout, il nous a manqué une minute au moment du dressage pour rendre un travail de qualité. Cette minute nous a été fatale au point de ne recueillir aucun vote de la part du jury et de partir tout droit en épreuve sous pression…
“MA première épreuve sous pression… Première épreuve à ne pas rater. Je viens de commencer MasterChef, je ne compte pas sortir si vite !”.
Le test sous pression
Cette épreuve sanction m’a mise dans un état total de confusion : autant l’idée de cuisiner à nouveau dans l’atelier me ravit, autant j’étais crispée à l’idée de pouvoir quitter l’atelier si tôt. C’est une Chef à la fois douce et discrète qui nous a présenté son plat, sujet de l’épreuve. Cette jeune prodige qui se nomme “Rougui Dia” officie dans le restaurant de Pétrossian et sa recette de St pierre à la fleur de caviar fut une très belle découverte et surtout une belle leçon de cuisine. Je vous assure que s’il n ‘y avait pas le stress de l’élimination, ces épreuves seraient mes préférées. J’ai adoré cette épreuve et ça s’est d’ailleurs ressenti dans l’assiette. À ma grande surprise, j’ai été sauvée en premier par les chefs et cela, en plus du coup de cœur sur l’épreuve des pâtes, m’a valu d’obtenir les félicitations lors de cette première semaine d’atelier ! Une belle récompense, mais en même temps quelle pression quand on sait que ce qui compte pour des Chefs comme Frédéric Anton, c’est la progression !!! Comment faire mieux que mieux la semaine suivante, là va être la grande énigme que je vais devoir résoudre… Il me reste à profiter de chaque instant, d’apprendre un maximum de choses et de vivre des moments magiques comme cette fameuse “MasterClass avec Frédéric Anton” remportée lors du Coup de Cœur obtenu sur la première épreuve…
Rendez-vous Jeudi soir sur TF1 à 20h 50 pour des épreuves tout aussi inédites et relevées !
Hasnaã Ferreira raconte
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
Ecrit par Hasnaã Ferreira