Bordeaux
Déjà ouvert depuis début octobre ce nouveau venu dans le quartier d’affaires Euratlantique fait face au siège de la Caisse d’Epargne et de son immense bâtiment du bord du fleuve.
C’est la troisième adresse que Johann Schoettel et Noël Février ouvrent à Bordeaux et cette nouvelle adresse de façon très récente depuis le 9 octobre auparavant ils avaient ouvert dans l’ordre "Le Bar du Boucher" en 2008, puis repris "Le Nulle part ailleurs" début mars 2016 et maintenant le "Ô QG" qu’ils viennent d’ouvrir. Cette reprise d’adresse dans un quartier en pleine mutation et totalement en cours de travaux n’est ni plus ni moins qu’une opportunité car le Munich las de supporter le poids des travaux avait décidé de vendre voyant son chiffre d’affaire baisser, non pas en fonction de la qualité de sa production, mais à cause des difficultés de stationnement dans le quartier et l’effritement de sa clientèle. Les deux compères en commerçants avisés sont tombés sur cette information, ils ont soigneusement étudié la question avant de considérer qu’il y avait une carte à jouer sur ce quai de Paludate dont le visage est en train de considérablement changé avec l’implantation de l’immeuble de la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou Charente qui a regroupé l’ensemble de ses effectifs sur un seul site et bientôt l’ouverture de la Méca qui même si elle abritera un restaurant en son sein ne leurs semble pas poser un problème fondamental dans la mesure où les clientèles visées ne sont pas tout à fait les mêmes comme il en sera aussi en fait de la Halle Gourmande qui va s’implanter.
- Damien Laurent, directeur de l’établissement
Johann Schoettel et Noël Février ont reproduit ce qu’ils savent le mieux faire avec Johann totalement en cuisine laissant le soin à l’équipe créée au "Nulle part ailleurs" bien rodée de mener la barque pendant qu’il met en place la cuisine du "Ô QG" et il lui faudra une petite année. Il ne faut pas oublié que Johann a été le chef du Chiopo pendant de nombreuses années ce qui a conditionné son approche de la cuisine. Noël Février s’occupe de la partie boisson et réception ce qui est son métier d’origine , il a commencé sa carrière girondine à Lacanau ayant repéré le coin en faisant ses classes à Hourtin alors qu’il est originaire de Colmar. L’espace disponible a été entièrement repensé avec mise a nu de la pierre, rehaussement de la cheminée pour pouvoir faire les grillades à la vue des clients et ameublement laissant pointé une touche un tantinet "rétro". Une cave à la vue de tous avec une immense barrique accueillant les bouteilles soigneusement rangées dans des alvéoles, tout est chaud et de bon goût avec une séparation en deux espaces permettant de diviser deux clientèles. Il reste de l’espace à l’étage en attente d’aménagement pour agrandir la surface avec la possibilité de privatiser des espaces supplémentaires et tout ceci est à la réflexion afin de ne pas commettre d’erreur et utiliser au mieux le premier étage.
En ce qui concerne les mets servis on est à mi chemin du gastro et de la brasserie car la carte est riche et diverse, et la viande reste quelque part d’une très grande qualité avec Johann que l’on pourrait qualifier de Mozart de l’entrecôte aussi bien sur la qualité que sur la cuisson de la viande. Les grillades sont donc à l’honneur, en plus du pot au feu, du civet de lièvre, du lapin à la moutarde, des rognons de veau, du thon rouge, des encornets, car quoi qu’on pense il ya aussi du poisson car il faut pouvoir répondre à toutes les sollicitations. Actuellement pour accompagner cette nourriture c’est environ 90 références de vins et il ne faut pas se tromper que ce soit sur le manger ou le boire. En ce qui concerne la viande c’est le même boucher depuis 2009 qui fournit les trois établissement qui ont une réputation à tenir et si au début les rapports ont été difficiles aujourd’hui Johann se félicite de la qualité de la viande fournit, ce qu’a la vue on retrouve facilement sur la planche qui héberge l’entrecôte. Ce qu’aime à faire remarquer Noël Février quand il fait découvrir ce lieu de convivialité et de gastronomie, c’est la verrière classée au niveau de l’entrée et le grand plafond lumineux fabriqué sur mesure par des designers-plasticiens, créateurs de mobilier d’art, Fabienne Thoreau et Bruno Grangé-Cossou qui donne une très belle allure à la grande salle qui peut accueillir 120 couverts. Une adresse qui vaut le détour
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Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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