Bègles
C’est sur le stade Alexandre Cueille à Tulle que l’UBB affrontera l’ASM pour ce deuxième match de préparation ou les bordelo-béglais vont retrouver Pelissier et Kovekalu en face d’eux.
C’est un Christophe Urios, dans un inhabituel style chemise à fleur qui s’est présenté devant la presse pour asséner : " Si la saison ne reprend pas le 4 septembre, le rugby professionnel est mort ". L’homme n’est pas spécialement un poète du rugby même s’il en parle parfois en langage fleuri et chatoyant, mais il sait en parler avec des mots qui passionnent ses auditoires, d’autant que ce n’est pas un adepte de la langue de bois comme il l’a très souvent montré et le montre encore. Là il n’y est pas allé par quatre chemin, il faut impérativement commencer la saison car pour lui, il y va de la vie même du championnat car un championnat qui n’irait pas au bout deux années consécutives serait mort. Même si en route on doit faire des ajustements, ajustements qui seront surement difficiles, il faudra peut être jouer en semaine, d’où la nécessité d’avoir suffisamment de joueurs en forme en précisant que les problèmes du Stade Français ne faisaient pas parties de ses problèmes en précisant : "Je me prépare pour le quatre* et j’espère que le Stade Français se prépare le mieux possible pour le quatre*". Le premier match face à Biarritz l’a rassuré sur l’état d’esprit du groupe même si les joueurs ont mis une demi-heure a rentrer dans la rencontre, mettant les fautes sur la fébrilité et l’envie de jouer à tout prix après cette longue période sans match. Il attend de ses joueurs qu’ils soient bons sur le temps de jeu qu’il leur offre et il reconnait que c’est une forme de pression, mais c’est ce qu’il attend d’eux.
- Rémi Lamerat
Rémy Lamerat interrogé sur le premier match de préparation a précisé que sans vouloir manquer de respect à Biarritz, il imaginait l’opposition un peu plus élevée néanmoins ce match lui a apporté beaucoup de plaisir a se retrouver et même si les entraînements avaient repris avec le contact humain, il fallait un match pour franchir le pas de la reprise après tout ce temps passé sans jouer. "On a vu qu’on était pas trop mal pour un match de reprise... par contre on a vu qu’il y a pas mal de points à améliorer et on peut mettre ça sur le compte des habitudes perdues dans la circulation défensive, dans le jeu après contact". Il considère aussi qu’il y a beaucoup de chose à mettre sur le compte de l’impatience mais pour lui c’est quelque chose de positif et d’assez facile à corriger. Dans cette crise du Covid, il a essayé de se documenter et de se tenir au courant mais il a vu qu’il y avait du flou et des choses qui se contredisaient et qu’au final on est un peu attentiste et qu’on doit se concentrer sur ce que l’on peut maîtriser. Pour lui comme pour l’ensemble de ses coéquipiers, ils ont hate que le championnat recommence mais "on a toujours à l’esprit qu’un responsable du staff, vous téléphone pour vous dire que vos tests sont positifs". "Ce sont des choses que nous on peut calibrer en faisant attention et on essaie de pas trop y penser pour ne pas se prendre la tête". Il pense que les joueurs doivent se concentrer sur ce qu’il peuvent maîtriser et les spéculations ne font pas partie de leur réflexion.
- Jefferson Poirot
En ce qui concerne Jefferson Poirot pour le ressenti suite à cette premier rencontre face à Biarritz, il en a donné une analyse technique : "il nous a semblé en revoyant les images à l’instant T qu’au niveau du rythme,on était en dessous de Biarritz, ils ont semblé plus prêt que nous... il nous a amené des certitudes sur notre jeu de mouvement". Il a jugé que pendant soixante minutes l’équipe a été assez cohérente dans son système et qu’ils ont retrouvé des structures. Il a trouvé que l’UBB s’était trop faite pénaliser au sol et qu’il y avait eu des attitudes inhabituelles dans les chutes avec un certain manque de rythme et de manque de jeu à certains moments, ce qui va donner des pistes de travail pour la suite. Après les 33 premières minutes cela a été meilleur mais il reste du travail. Pour lui le match contre Clermont est un super test car c’est un pack très athlétique "on sait que Clermont va nous mettre un rythme très intense d’entrée". Pour le capitaine de l’UBB il est important d’engranger du rythme et cela s’acquiert au contact des grosses équipes et espérant pouvoir faire un bon rugby en essayant de ne pas regarder au delà avec les menaces qui planent et il aimerait que la situation soit clarifiée pour la suite de la saison et surtout pour ce premier match. Pour lui quand même, c’est de la responsabilité de tous que le championnat se déroule dans son intégralité, qu’il faut rester attentif et que les instances donnent des consignes claires.
*quatre le 4 septembre date de réouverture du Top 14
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette