C’était une rencontre de la plus haute importance du coté du Haillan. Dans les déclarations des joueurs ou d’après les dires des supporteurs, il fallait absolument redresser la tête, aussi bien au niveau comptable après un début de saison chaotique, que sur le plan du jeu avec une attaque stérile et une animation offensive quasi-inexistante. Afin de remédier à cela, Francis Gillot décide d’aligner son onze type, hormis le défenseur brésilien Henrique, préservé des méfaits d’un terrain synthétique comme au stade du Moustoir. Et ça démarre sur les chapeaux de roues ! Après sept petites minutes de joué, l’arbitre désigne le point de penalty en faveur des Girondins pour une main d’un défenseur lorientais. C’est le buteur bordelais Cheick Diabaté, toujours dans son style aussi peu académique mais décisif, qui prend à contre-pied le gardien adverse. Un petit quart d’heure plus tard, c’est l’attaquant local Aboubakar qui reprend en pleine course un centre venant de la droite et catapulte la balle sous la barre de Carrasso. Un partout balle au centre. Et sur l’engagement, Grégory Sertic s’approche légèrement des cages adverses et décroche une frappe des vingt-cinq mètres puissante et flottante que le portier adverse ne parvient pas à arrêter. Les Girondins reprennent l’avantage. Les Lorientais, coachés par Christian Gourcuff, se procure les plus belles occasions, mais c’est l’international sénégalais Henri Saivet qui, dans la même position que Sertic précédemment, envoie une mine pleine lucarne ! A 3-1, les Girondins semble alors pouvoir contrôler la rencontre. Mais juste avant la mi-temps, le jeune bordelais Maxime Poundje n’appuie pas assez sa passe en retrait au gardien girondins et Monnet-Paquet, l’ailier des Merlus, parvient à tirer entre les jambes du dernier rempart bordelais dans un angle excentré. 3-2 à la mi-temps, c’est un score que l’on avait plus vu avec les Marine et Blanc depuis longtemps. Au retour des vestiaires, ce sont toujours les Lorientais qui donne le tempo - et des frayeurs aux Bordelais - et obligent Carrasso à sortir plusieurs parades. Malgré tout, ce dernier doit s’incliner une nouvelle fois sur une frappe de Sadio Diallo, laissé seul, bien servi sur une passe en profondeur. Les joueurs du FCL ont donc trouver les ressources mentales nécessaires pour revenir au score une seconde fois. A de nombreuses reprises, le score aurait pu tourner en faveur des adversaires des Girondins, mais le groupe de Jean-Louis Triaud repart du Morbihan avec le point du match nul, mais en déplorant la blessure de Poko, qui souffre d’une fracture du pied, et qui selon le staff médical, devrait être forfait durant un mois et demi. Premier non relégable avec six unités, les joueurs au scapulaire enchaînent directement avec la réception du Stade de Reims mercredi soir à 19h dans l’antre de Lescure.