Libourne
Des bordelaises pugnaces arrachent le match nul à des parisiennes en manque de réalisme ce dimanche. Malgré des conditions bien particulières les deux équipes du haut du tableau de la D1F ont livré une belle partie qui prévalu par sa technicité, son engagement et son opposition de style.
A 12H45 heure bien inhabituelle pour un coup d’envoi c’est un soleil de plomb qui attendaient bordelaises et parisiennes sur la pelouse du stade Antoine Mouaix de Libourne. D’aucun aurait pu craindre un match apathique mais il n’en fut rien avec un score final nul et vierge totalement en trompe l’œil. Il y eu des occasions franches, nombreuses côté parisien, avec notamment un tir stoppé sur la ligne girondine, un tir sur la transversale, un pénalty arrêté par la gardienne bordelaise et du côté des marines et blanches quelques raids rondement menés par Katja Snoeijs et Khadija Shaw qui auraient pu finir au fond des filets franciliens. Il y eu surtout un but refusé aux parisiennes en fin de première mi-temps, tout d’abord accordé, puis annulé car le duo arbitral n’avait visiblement pas l’assurance que le ballon ait franchi la ligne.
- Claire Lavogez montre l’exemple au milieu du terrain
La domination territoriale fut essentiellement parisienne tant la possession de balle était à leur avantage ; les bordelaises de leur côté faisaient le dos rond en mettant beaucoup d’énergie et d’abnégation pour venir contrer et récupérer le ballon dans les pieds des parisiennes et de la tête quand l’occasion se présentait. Les errances défensives du 4/4 concédé semaine passée à Reims étaient déjà loin les girondines remontées n’allaient pas se laisser faire. Cela n’empêchait pas les parisiennes de se procurer quelques immanquables mais Signe Bruun et Marie-Antoinette Katoto ne concluaient pas. Pire Marie Antoinette Katoto voyait un penalty suite à une main bordelaise repoussé par Anna Moorhouse la gardienne bordelaise.
- Julie Thibaut et Marie-Antoinette Kakoto
Les parisiennes allaient continuer à poser leur jeu toute la seconde mi-temps et se créer de belles opportunités mais par maladresse où peut être par excès de confiance n’allaient jamais réussir à inscrire ce but qui les aurait récompensées il faut dire aussi qu’Anna Moorhouse préservait sa cage avec assurance. Au plus fort de cette domination adverse alors qu’il restait un quart d’heure à jouer les girondines allaient retrouver un supplément d’âme salvateur qui allait desserrer l’étau parisien. Une pression supplémentaire sur la porteuse de balle quelques tacles affirmés pour récupérer quelques munitions, qui à défaut d’aller à dame, permettaient aux bordelaises de finir cette rencontre un peu plus au calme.
- La determination d’Ines Jaurena pour contrer Signe Gruun
Au final une bonne affaire pour les girondines qui ne tournent pas à plein régime encore. Côté satisfaction la volonté affichée par toute l’équipe un bon point à l’aube de cette saison et côté déception la tactique de jeu visant à toucher les attaquantes directement sans prendre le temps de poser le jeu au milieu de terrain ce qui valut au cœur de la seconde mi-temps une attaque défense sans partage qui aurait pu sceller le sort du match. Pas le temps de gamberger toutefois ni de souffler avec le déplacement à Lyon prévu dans deux semaines. Qui sait ce que nous réservera cette rencontre entre des lyonnaises encore la tête dans les nuages européens et des bordelaises de caractère en quête de repères et de reconnaissance.
Ecrit par Daniel Vaquero
Photographe de sport indépendant sur la région Nouvelle Aquitaine je collabore avec Bordeaux Gazette depuis deux ans avec la diffusion de clichés et rédaction d’articles sur mes sports de prédilection ( Rugby, surf et Handball notamment).
Mon activité principale dans le domaine photo est la cession de droits de photos de sport pour diffuseurs ( clubs, collectivités,médias...)