Bordeaux

Bordeaux et ses rues : du minéral au broussailleux !!!

Alors que le désherbage chimique, de plus en plus réglementé, comporte des inconvénients majeurs avec notamment la pollution des eaux de surface et des nappes phréatiques, les autres méthodes telles le désherbage thermique à vapeur d’eau chaude, ou encore le simple arrachage ne semblent intéresser et concerner qu’une minorité de bordelais.



Difficile de s’extasier face à des trottoirs laissés à l’abandon et qui, bien que verts, ne présentent d’intérêt que pour les amateurs de broussailles en tous genres et les écologistes adeptes d’un retour aux plus profondes origines.

L’objectif zéro phyto et ses résultats
Si le désherbage écolo troquant les produits phytosanitaires pour l’huile de coude ou le désherbage thermique est de rigueur, la conséquence consistant le plus souvent à ne plus faire la chasse aux mauvaises herbes et à accompagner le retour de la nature en ville, est en train de réussir au-delà des espérances de ses adeptes et initiateurs. Le résultat conduit inexorablement à la multiplication de rues ne ressemblant plus à rien : pas plus de campagne à la ville, que de ville tout court. Un spectacle nouveau, traduction peu séduisante de trottoirs laissés à l’abandon, devient le fin du fin dans une sorte de fusion merveilleusement ratée de la ville et de la campagne.

Ecologie ?
La saleté accompagnant cet écologisme sans contrainte, ainsi que l’esthétique plus que douteuse résultant de ce quasi abandon des lieux aux forces de la nature, incommode cependant bon nombre de bordelais parmi lesquels se trouve le bataillon désormais minoritaire des « courageux ringards » plutôt excédés. Ces derniers, ayant encore et toujours la force de se baisser, entretiennent avec persévérance leurs trottoirs face aux assauts et au développement anarchique de la broussaille environnante, tout en désespérant de redonner un jour à leur rue ou à leur quartier une autre allure que celle d’un lieu négligé malpropre et moche !!! Rien à voir bien sûr avec les rues harmonieusement fleuries, le plus souvent fort jolies, rues d’ailleurs absentes dans pas mal de quartiers où c’est la nature qui fait tant bien que mal le travail toute seule, avec pour seul avantage d’entretenir le laisser-aller ambiant …...

Et demain
S’il est évident que tous les goûts sont dans la nature et que cet envahissement herbacé varié ne perturbe pas tout le monde, cette passivité négligente présentée comme écologique, ce qui n’est pas tout à fait étonnant, semble bien, du moins pour les « ringards arracheurs d’herbe », avoir atteint les limites du supportable. A moins de transformer, par exemple, les boulevards en pâturages ou d’espérer peut-être voir un jour gambader dans nos rues les canards du Jardin-Public, ce qui aurait au moins le mérite d’évoquer vraiment la campagne, contrairement au spectacle hybride actuel.

Difficile de penser comme certains que des « rues trop entretenues » et nettoyées ce n’est pas la vie, et que c’est même presque suspect, ou encore que l’idée de campagne à la ville est excellente, car par endroit la mauvaise herbe se fait de plus en plus envahissante sans apporter quoi que ce soit de bucolique au paysage urbain. Un succès de la passivité, un véritable flop collectif !!! De quoi confirmer que l’action de balayer devant sa porte devient très rare dans tous les sens du terme ….

Ecrit par Dominique Mirassou


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