Un immense business ...
Situation inconfortable pour le Real Madrid et la Juventus de Turin, dont le président Andrea Agnelli n’a pu que constater qu’avec seulement cinq ou six clubs le projet n’était pas réalisable. Quelle que soit la satisfaction de très nombreux « aficionados » du ballon rond, suite à cet échec, celle-ci demeure un leurre absolu car ce n’est certes pas cette Super League qui aurait transformé le football en business. Le grand business est présent depuis de nombreuses années, orchestré par l’UEFA qui n’a eu de cesse au fil du temps de modifier les compétitions pour en augmenter les revenus et ce sans tenir compte de l’intérêt sportif. Nous venons simplement de constater malgré cet échec, temporaire selon certains, que créer des compétitions parallèles est juridiquement possible et que de nombreuses compétitions sportives privées sont en train de surgir dans notre Europe malencontreusement américanisée. Quant à l’UEFA elle va bien sûr continuer à renforcer les revenus des plus médiatiques et donc des plus riches. Le monopole des fédérations pour l’organisation des compétitions sportives reste cependant clairement en danger et le pouvoir de l’argent à même de faire éclater de nombreux sports.
Beaucoup de figurants, peu d’élus ...
Est-il besoin de rappeler que par exemple depuis de nombreuses années les grands championnats européens de football et la ligue des champions ont vu 14 clubs en tout et pour tout, truster tous les titres.
Huit clubs différents seulement ont gagné la Ligue des Champions, alors que nombre des autres participants ne sont tout simplement voués qu’à faire de la figuration. Qui peut aujourd’hui affirmer que la Ligue 1 Française est un championnat plein d’intérêt et de suspens, à moins que le PSG joue parfois en pantoufles …. Pareil en Espagne où Barça et Real trustent quasiment tous les titres depuis fort longtemps et que dire du Bayern Munich en Allemagne, à quelques exceptions près, ils règnent tous en maîtres depuis des décennies.
Le football sorti des griffes de l’argent !?
Seule la Coupe de France peut encore un peu entretenir le rêve de la merveilleuse aventure du petit poucet, pour le reste, les dés sont jetés depuis longtemps et l’avenir du football de haut niveau n’appartient plus désormais qu’à des clubs de milliardaires venus d’ailleurs, pas plus parisiens que londoniens. Le modèle économique du football de haut niveau ne convient plus aux petits et trop de matchs déséquilibrés sont devenus insipides, il devient de plus en plus difficile de les vendre et quand la messe est dite avant le coup d’envoi, nos « jeunes » trouvent les matchs bien longs !!! Pourquoi donc la prochaine Coupe du Monde va-t-elle avoir lieu au Qatar dans des stades climatisés, est-ce bien raisonnable ? Quant au regrettable et regretté amour du maillot quasiment disparu, peut-il résister aux « émoluments de plus en plus faramineux » de nombre de joueurs. Soyons sérieux, lorsque les supporters des grands clubs anglais défilent et manifestent bruyamment en prétendant avoir sorti le football des griffes de l’argent, on ne peut que rire jaune et même grimacer ...
Et ce n’est pas l’état actuel des Girondins de Bordeaux qui peut nous rassurer.