Bordeaux
Il risque de s’écouler beaucoup de temps avant que ce grand stade de Bordeaux retrouve une telle affluence avec un enjeu aussi primordial que ce quart de finale olympique face à l’Argentine dans une ambiance délétère.
Les Argentins avaient promis de faire appel à des supporters musclés pour cette rencontre mais comme il n’y a aucun vol direct entre l’Argentine et Mérignac la menace a semblé futile tant le parcours pouvait sembler compliqué pour ces hordes enragés parvenant jusqu’au Grand Stade de Bordeaux et tout ce qu’on a vu ce sont des argentins revêtus d’un maillot de leur équipe préféré faisant la queue comme les copains pour acheter leur sandwich. Il y avait un solide service d’ordre à la descente des trams comme des bus qui arrivaient à cadence soutenue ainsi que sur l’esplanade devant le stade. Dans les deux situations, pas le moindre mouvement de foule, ni un quelconque semblant d’accrochage, chacun cherchant à rejoindre tranquillement sa place dans le stade quand il a ouvert ses portes. On sentait bien que l’explication aurait lieu sur la pelouse entre les joueurs et le public était là pour voir ça en espérant ne pas en manquer la moindre miette de cette rencontre relevée. C’est ainsi que plus de 42 000 places ont été occupées pour assister à ce match où il valait mieux de ne pas arriver en retard pour ne rien manquer de cet affrontement qualificatif pour les demi-finales des Jeux Olympiques Paris 2024.
Le fait est qu’il ne fallait pas arriver en retard car le seul but validé a été marqué à la cinquième minute sur un coup de tête de Mateta et tout le reste de la partie a vu les argentins tenter de revenir au score mais soit par précipitation soit par frappe non cadré, il n’y sont pas parvenus et Restes a fait le reste. On a vu une équipe d’Argentine avec d’excellent manieurs de ballon mais faisant plus dans la dentelle que l’efficacité face à des Français accrocheur qui aurait pu doubler la mise en contre attaque et la seule fois où ils ont réussi en fin de seconde mi-temps, on n’a pas trop compris pourquoi le but a été refusé. Après une contestation des Argentins l’arbitre est revenu vers la VAR mais a quand même après de longues hésitations refusé le but français ce qui tendrait à prouver qu’il n’a pas voulu faire de peine aux Argentins qui trouvent que nos footballeurs sont un peu trop colorés, sinon trop hauts en couleurs. Tout ceci a fini par dégénérer mais seulement à la fin du match et effectivement on aurait pu s’en passer car les Argentins avec cette défaite était à fleur de peau. Malgré quelques provocations et quelques horions échangés à la fin de la partie le calme a été vite ramené par les encadrements mais on a échappé de peu à la bagarre générale et la France rencontrera l’Egypte en demi-finale lundi soir à Lyon à 21 heures
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette