Bordeaux
La désignation récente par Alain Juppé, de Virginie Calmels comme sa dauphine en cas d’accession de ce dernier à la magistrature suprême n’a pas vraiment surpris les commentateurs attentifs à la vie politique bordelaise.
L’équipe municipale
Intelligente, bosseuse, proche des médias et des entreprises, membre du staff d’Alain Juppé au niveau national, possédant les clefs de réseaux indispensables pour un candidat à la présidentielle, « l‘intronisation officielle » de Virginie Calmels ne semblait plus poser depuis plusieurs mois, qu’un problème de date, mais cependant, pas pour tous.
Malgré quelques « rumeurs » et bruits de couloir certainement amplifiés ici et là, faisant état de critiques à l’égard de Virginie Calmels au sein même de la majorité municipale, tant les ambitions, légitimes ou pas, de nombreux adjoints, tels Fabien Robert, Nicolas Florian, Jean-Louis David, Alexandra Siarri semblaient évidentes, la déclaration d’Alain Juppé devrait permettre de rapidement calmer les esprits, de faire cesser toute spéculation et donc de retrouver le calme et la sérénité nécessaires au fonctionnement harmonieux de l’équipe municipale.
Une marque de confiance
A priori peu encline à se laisser submerger par ses émotions et tout à fait consciente que l’essentiel du travail reste à faire, Virginie Calmels voit tout simplement dans la déclaration du maire, une marque de confiance confirmée. Confortée dans son action mais loin d’être satisfaite, tant pour cette battante, c’est maintenant que tout commence et le challenge semble sans aucun doute la stimuler même si le parcours s’annonce semé de multiples embûches.
Séduire les bordelais
Faire ses preuves auprès des bordelais, fédérer les énergies municipales autour d’elle, affronter de nouvelles joutes électorales face à une adversaire expérimentée, tels sont les « travaux » qui attendent cette novice en politique, novice qui cependant apprend vite.
Dynamique, pugnace, parfois trop selon certains, cette jeune-femme quelque peu jalousée, au parcours jusque-là peut-être un peu trop fulgurant, n’en demeure pas moins prudente, réservée et modeste, tant seule la culture du résultat semble lui importer.
Alors que son souci de voir gérer les collectivités publiques avec un peu plus de rigueur (certains ont dit « comme une entreprise ») ne méritait certainement pas le flot de critiques faciles qui lui fut adressé, nul doute par ailleurs que le fait d’être une femme lui vaut déjà et lui vaudra encore sans aucun doute un supplément regrettable de remarques désobligeantes et que les recommandations de tempérance qui lui sont adressées seraient tout aussi utiles à ses adversaires.
Les premières réactions sur twitter ne font d’ailleurs que le confirmer ….
Ecrit par Dominique Mirassou