Toujours en lutte pour une place européenne, les Girondins se rendaient sur la pelouse de St-Etienne, mathématiquement en course pour le même accessit. Après la mauvaise opération à Dijon la semaine passée, Gourvennec opère quelques changements, mais pas en défense puisque Carrasso est toujours dans les cages, avec une charnière centrale Pallois-Lewczuk encadrée par Sabaly et Contento sur les côtés. Au milieu de terrain, Plasil est de retour en tant que titulaire à la place de Vada. Il retrouve Sankharé et Toulalan dans l’entre-jeu. Enfin en attaque, Ounas fait son retour en tant qu’ailier, comme Malcom, en soutien de Laborde toujours seul en pointe. C’est dans un contexte lourd que les vingt-deux acteurs font leur apparitions : en hommage au vingt-cinquième anniversaire de la catastrophe de Furiani (5 mai 1992), les groupes de supporters bordelais et stéphanois décident de faire grève. Et cela se ressent sur le terrain : devant l’absence d’ambiance, les deux équipes sont brouillonnes, manquent de rapidité dans les enchainements, elles ne parviennent pas à se créer d’occasions. Il faut attendre les dix dernières minutes de la première période pour que la rencontre s’anime : après une action de chaque côté, les Girondins obtiennent un penalty très généreux pour une faute légère sur Lewczuk dans la surface stéphanoise. C’est le jeune Adam Ornas qui s’en charge et le transforme en prenant à contre-pied Stéphane Ruffier (41e). L’ailier bordelais inscrit là son troisième but de la saison. Un avantage de courte durée puisque Robert Beric égalise pour les Verts juste avant la mi-temps d’une frappe du pied droit (45e).

La rencontre est beaucoup plus enlevée en seconde période et après cinq minutes de jeu Gaëtan Laborde redonne l’avantage aux Girondins sur un centre d’Ounas dévié par Plasil pour Laborde seul au second poteau (50e). Les locaux poussent fort sur les cages de Carrasso, obligé de sortir d’importantes parades. Une frappe de Monnet-Paquet heurte même la transversale. Avec un arbitrage heureux, les Bordelais échappent à un penalty évident pour les joueurs de l’ASSE suite à un contact important entre Pallois et Monnet-Paquet. Des locaux qui se feront justice eux-mêmes en égalisant à la 65e minute de jeu sur un corner cafouillé dans la surface girondine où Pajot reprend le cuir d’une frappe repoussée par la défense après avoir dépassé la ligne. La Goal Line Technology accorde donc naturellement le but stéphanois. Fin de match très vivante entre les deux formations, très serrée et tendue ou les gardiens se montrent intraitables. Les Bordelais seront réduits à dix en toute fin de match sur une vilaine faute de Pallois logiquement expulsé. Match nul donc entre les deux équipes (2-2) qui n’arrange personne mais qui élimine définitivement les Verts de la lutte avec les Girondins. Des Girondins sixième de Ligue 1 avec 57 unités et une différence de buts de plus dix.
Prochaine rencontre dimanche avec la réception à 21 heures en clôture de la journée de l’ennemi marseillais qui vient de chiper la cinquième place à Bordeaux vient au Matmut Atlantique. Un choc où la charnière centrale bordelaise sera absente dans le match le plus important de la saison.